Depuis 1961, Jean Raine, à l'instar de son ami Alechinsky, peint sur du papier de coupe dont le panneau mesure un mètre par un mètre cinquante. Pour les grandes acryliques comme celle-ci, il utilise huit panneaux accolés. Ce papier constituera son support de base. Ses qualités sont multiples : d'aspect lisse et fin, le pinceau y glisse avec aisance, aucune aspérité ne vient contrer l'expression du geste. Sa couleur ivoire ne trouble pas la vision de trop de clarté, comme le ferait le papier blanc ; les réserves que ménage l'encre forment des espaces de vide profond, plus ténu que ne ferait une préparation blanche sur toile. MM