D'abord dénuées de fond, les encres, puis les acryliques, sont peu à peu envahies par la matière, pour aboutir finalement à une confusion entre le fond et la forme. Les formes se font plus denses et occupent tout l'espace disponible, soit par l'utilisation du plan très rapproché, qui se concentre uniquement sur un visage soit parce qu'elles s'imbriquent les unes dans les autres pour former un réseau plus ou moins serré. Les touches de couleur se joignent étroitement, les interstices s'amoindrissent et, parfois, disparaissent totalement. Raine cherche -et parvient- à envahir la totalité de la surface, comme si lui venait l'angoisse de ne pas la cacher complètement, et un fouillis de couleurs et de graphismes de plus en plus dense se répand et prolifère sur cette surface, jusqu'à l'extrême de ses bords. MD