L’oeuvre de Jean Raine peut donner lieu à toutes sortes de légendes et de fantasmes tant le peintre constitue un des archétypes de l’artiste maudit, alcoolisé, extravagant. Imprécateur, installé à Lyon en 1968 où il meurt en 1986, Jean Raine cotoya le surréalisme, Magritte, Broodthaers, Alechinsky et Cobra.
Lui qui peignait "le cerveau dans la main", met en formes et en couleurs les labyrinthes de sa pensée comme autant de figures de son enfermement et de ses désinhibitions. Figures hallucinatoires, monstres, ectoplasmes qui sont ses cris, ses jets, ses cauchemars, en autant de signes de ses ivresses et de ses délires.Tout qui se déforme, s’amollit ou s’aiguise avec virulence, rage, grande énergie et violence, faisant de sa production un art brut et brutal, un expressionisme direct.
Sa femme Sanky Raine a su préserver, collecter et montrer ses nombreux dessins qu’elle maroufle elle même sur toile.