Jean Raine fut le premier grand peintre à s’installer à Lyon où il demeura relativement méconnu du grand public, car la province jouait encore son rôle de trappe de l’histoire. Depuis sa mort, en 1986, on met les bouchées doubles pour sortir de son atelier des centaines de toiles accumulées en trente ans de peinture. Après la galerie Verière, l’Elysée, c’est le Centre Théo-Argence de Saint Prirest qui présente une rétrospective. Des grandes encres des années soixante sur papier à patron, aux déferlements de l’crylique en toutes couleurs, une même main, un même geste, une même danse sur le papier posé au sol, bref, un style. Des yeux, des visages, un bestiaire dans la mobilité apparente de la surface. Sa participation au mouvement international Cobra, comme cinéaste !, ses poèmes et ses essais (Editons La Différenc) permettent de situer l’oeuvre de cet inassignable humaniste.
label extraits :