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Discursive (1975)

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Je prends note (mensonge parce que je dicte) et je n’ai strictement rien à dire. N’ayant rien à dire tout me devient présent. On croirait à quelque vague vague de chaleur et voici le discours amorcé. Que dirais-je ? Il semble qu’un empêchement m’empêche et c’est à cet instant que pourtant tout commence. Attention ! L’ombre d’une parole se profile mais ne devient pas claire, cherche dans sa vanité la clarté qui est chère. S’il faut passer par des tambours, des temps creux, des temps vides, nous passerons par ces temps-là. Il faut assumer sa misère. Les bouteilles fuient mais l’espoir subsiste. Il faut savoir se désapprécier et n’avoir recours à son médecin que pour lui dire que bien l’on se porte, Un cendrier tolère mal le mégot.

Moins on fume, mieux on se porte. Mes paradoxes n’ont d’autre sens que mon profond aujourd’hui. Tel finit mon propos qui se veut une illustration exemplaire de l’absurde. Ma peinture me pose d’autres questions équivoques. Un geste n’est jamais inutile dans un univers de couleur, sans la moindre certitude. Vais-je mourir pour voir naître des images ?