Jean Raine (1927-1986)
Il rencontre Cobra en 1949. Il écrit dans la revue, participe à Perséphone, l’unique film Cobra qu’il illustre d’un texte poétique. Parallèlement à l’exposition Cobra de Liège, il organise un Festival du Film expérimental. Il compose des poèmes jusqu’en 1958 puis se lance dans la peinture, et c’est une véritable résurgence de Cobra. La poésie le reprend vers 1970 : comme sa peinture, mais anti-lyrique, elle puise dans la difficulté d’être, le conflit intérieur et l’auto-dérision. De Jean Raine, La Différence a publié "Journal d’un Delirium" (1984) et "Poèmes à peine poèmes" (1990).
Il rencontre Cobra en 1949. Il écrit dans la revue, participe à Perséphone, l’unique film Cobra qu’il illustre d’un texte poétique. Parallèlement à l’exposition Cobra de Liège, il organise un Festival du Film expérimental. Il compose des poèmes jusqu’en 1958 puis se lance dans la peinture, et c’est une véritable résurgence de Cobra. La poésie le reprend vers 1970 : comme sa peinture, mais anti-lyrique, elle puise dans la difficulté d’être, le conflit intérieur et l’auto-dérision. De Jean Raine, La Différence a publié Journal d’un Delirium (1984) et Poèmes à peine poèmes (1990).
Il rencontre Cobra en 1949. Il écrit dans la revue, participe à Perséphone, l’unique film Cobra qu’il illustre d’un texte poétique. Parallèlement à l’exposition Cobra de Liège, il organise un Festival du Film expérimental. Il compose des poèmes jusqu’en 1958 puis se lance dans la peinture, et c’est une véritable résurgence de Cobra. La poésie le reprend vers 1970 : comme sa peinture, mais anti-lyrique, elle puise dans la difficulté d’être, le conflit intérieur et l’auto-dérision. De Jean Raine, La Différence a publié Journal d’un Delirium (1984) et Poèmes à peine poèmes (1990).
Souviens-toi nous fûmes ) Cayenne
souviens-toi des cachots
du poivre des Galères
nous ramions en cadence sur des airs d’opéra toi tu chantais Malbrough
et moi s’en va-t-en guerre mais sans doute
se souvenir ne te plaît pas
La pensée difficile
La main parle
la main chante
elle est l’ombre de ton geste
elle est l’ombre de la voix
je te cherche autour de toi
je fais le geste de te voir
sans regarder
je prends le temps de tout te dire
D’un ici à là : Jupiter
Tes chapeaux étaient extravagants
de hautains peupliers s’élançaient sur les bords
et dans le mausolée central tes cheveux en prière
me faisaient frissonner quand tu le traversais
et puis un jour je t’ai modernisée
investie de confort jusqu’à faillir aux lois
à notre amour manquait ce tour un peu vulgaire
il me suffisait de te dire je vous aime en anglais
et de m’installer dans ton chignon
pour des années entières
Sidérale
gre gre
comme les cailloux qu’on broie
gre gre
comme le café qu’on moud